Résumé :
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L'expression roman fleuve devrait, sans connotation péjorative, désigner une ouvre qui prend le temps de charrier mille petites particules d'impression pour les infuser dans l'esprit d'un lecteur captivé. En somme, elle devrait avoir été créée pour désigner La Recherche proustienne, qui s'ouvre Du côté de chez Swann et s'achève une fois Le Temps retrouvé. Dans le premier tome de ce superbe travail sur la mémoire et la métaphore, ouvre à part entière mais aussi amorce dramatique d'un joyau de la langue française, le narrateur s'aperçoit fortuitement, à l'occasion d'un goûter composé d'une tasse de thé et d'une madeleine désormais célèbre, que les sens ont la faculté de faire ressurgir le souvenir. Grâce aux senteurs d'un buisson d'aubépines, il prend confusément conscience de la distinction entre le souvenir et la réminiscence, pour ensuite s'exercer à manier les mots comme de petits papiers japonais qui, touchés par la grâce de l'eau, se déploient en corolle pour faire place à tout un univers. Tout comme se déploie un roman fleuve à partir de cette toute petite phrase légendaire : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure". --Sana Tang-Léopold Wauters
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Note de contenu :
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L'oeuvre de Marcel Proust marque un tournant dans l'histoire de la littérature française et universelle par son style, son contenu, sa thématique, son écriture, en somme. Parmi ses caractéristiques, il y a aussi la présence du lecteur dans l'oeuvre, c'est-à-dire que Proust a lancé beaucoup d'appels dans le texte pour faire particper le lecteur d'une manière active à la consruction du sens, pour qu'il retrouve sa propre vie, sa prore vérité...son propre temps perdu qu'il peut retrouver par l'acte de lecture.
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