Résumé :
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Franz-Olivier Giesbert ne mâche pas ses mots. De son américain de père qui n'était « pas né pour le bonheur », et à cause de qui il a toujours regardé le monde avec des yeux d'adulte, il narre l'extrême violence, la mélancolie et la migraine métaphysique, tout autant que la permanence du traumatisme causé par le débarquement du 6 juin 1944 dont il fut l'un des participants. Toute sa vie, son père restera en état de choc, à peine capable de sourire, blessé au vif de l'âme d'avoir survécu en laissant derrière lui, sur la plage d'Omaha Beach, d'innombrables carcasses mourantes. « Mais mourir n'a jamais empêché personne de vivre », rétorque Franz-Olivier Giesbert en déplorant les crises de celui qui rouait sa femme et ses enfants de coups. Apprenant que l'ironie peut faire plus de mal que l'injure, les gnons ou les soufflets, l'auteur choisit très jeune de tourner le dos à ce père qu'il hait et le condamne, sauf cas exceptionnels, au silence à perpétuité.
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